Je travaille pour l’agence Destia Mulhouse en tant qu’auxiliaire de vie depuis plus d’un an.
J’ai commencé ma carrière en tant que technicienne de laboratoire. Le jour de mes 40 ans a marqué un tournant. Lors d’un bilan de compétences, j’ai été orientée vers le secteur social. C’est au même moment qu’une association m’a transmis une offre de recrutement pour un poste d’auxiliaire de vie. Cela m’a intéressé et j’ai été recrutée et formée.
Le changement de vie a été radical. Par rapport à mon ancien métier, le salaire était certes un peu moins élevé mais sur le plan humain, j’étais gagnante à tous les niveaux. J’avais besoin de me sentir utile et le maintien à domicile a répondu à mes attentes.
Dans ma première structure, mon activité consistait à accompagner des personnes atteintes de maladies rares, comme les maladies des os ou la myopathie. Les bénéficiaires étaient entièrement dépendants. Parmi les tâches à effectuer, il y avait notamment la manipulation des sondes endotrachéales. Cette tâche quotidienne était particulièrement complexe. J’avais donc demandé à suivre une formation à l’école d’infirmière de Strasbourg.
J’ai été la première auxiliaire de vie du Haut-Rhin à obtenir ce certificat.
Ma première expérience ne s’est toutefois pas bien terminée. A l’époque, j’accompagnais une personne myopathique plus de 35 heures par semaine. Un jour, la mère du bénéficiaire était tombée malade, ce qui demandait une attention accrue et donc l’aide d’un(e) auxiliaire de vie supplémentaire. Mais les responsables de la structure n’avaient personne pour me remplacer lorsque j’avais des contraintes. J’ai donc dû faire face seule, jusqu’au décès du bénéficiaire qui était déjà à un stade très avancé de la maladie. Ce manque d’écoute de la part des responsables m’avait alors poussée à démissionner.
En recherche d’emploi, je me suis présentée à Destia. J’ai tout de suite eu un bon feeling avec les responsables d’agence. Ils sont toujours à l’écoute des auxiliaires de vie et des bénéficiaires. C’est important.
Les personnes que j’accompagne aujourd’hui sont moins handicapées que celles dont je m’occupais auparavant. J’ai su m’adapter aux nouvelles situations.
Mes bénéficiaires sont atteints de troubles cognitifs : je réalise aujourd’hui notamment la toilette ainsi que des activités de stimulation orale et physique.
Dans notre métier, il faut être à l’écoute et comprendre la personne que l’on a en face de nous. Il faut prendre en compte le handicap mais aussi tenir compte de la personne psychologiquement. Une fois que vous êtes entré en relation avec le bénéficiaire, la personne est beaucoup plus ouverte et sympathique. Pour que la personne puisse prendre de nouveau confiance en elle et gagne en autonomie, il faut d’abord se mettre à son niveau.