La crise sanitaire et la période de confinement ont mis en lumière les limites de notre système de prise en charge des personnes fragiles. L’isolement et l’insuffisance d’aide et de soins apportés aux personnes dépendantes, le plus souvent très âgées ou en situation de handicap, ont conduit le gouvernement à accélérer le lancement du projet de création de la cinquième branche de la Sécurité Sociale, dédiée à la perte d’autonomie, qui viendrait s’adosser aux quatre autres :
- La branche maladie (maladie, maternité, invalidité, décès)
- La branche accidents du travail et maladies professionnelles
- La branche vieillesse et veuvage (retraite)
- La branche famille (dont handicap, logement, RSA…)
Les députés, réunis en commission spéciale le lundi 8 juin, ont voté l’acte de naissance de cette nouvelle branche dans le cadre du projet de loi relatif à la dette sociale et à l’autonomie ; un vote qui intervient peu de temps avant la publication d’un rapport de l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE) qui constate que la France est l’un des pays les moins bien pourvus en professionnels de la dépendance. L’OCDE affirme que pour faire face au nombre croissant de personnes âgées, la France devra recruter 200 000 professionnels supplémentaires en l’espace de vingt ans, soit une hausse de 90% des effectifs actuels.
Pour définir les modalités de gouvernance et de pilotage de la cinquième branche de la Sécurité Sociale, un rapport sera remis aux élus en septembre qui conduira ensuite à une concertation avec les acteurs du secteur à laquelle Destia prendra part.